Vladimir Paraison prend la tête de la PNH : un nouveau visage face à l’urgence sécuritaire

Le gouvernement haïtien a procédé ce vendredi à l’installation de Vladimir Paraison au poste de directeur général a.i. (ad intérim) de la Police nationale d’Haïti (PNH). Une nomination hautement symbolique, alors que l’État peine à reprendre le contrôle de larges portions du territoire tombées sous la coupe de groupes armés.

Le désormais ex-directeur, Normil Rameau, aura passé un peu plus d’un an à la tête de l’institution, sans avoir pu inverser la dynamique de violence qui gangrène la société haïtienne. Son successeur hérite ainsi d’une mission aussi urgente que redoutable : restaurer l’autorité de l’État, redonner à la PNH sa capacité opérationnelle et, surtout, rétablir un minimum de confiance entre les forces de l’ordre et la population.

Dans son discours d’installation, Vladimir Paraison a promis de « prendre les dispositions nécessaires » pour affronter les gangs, qui, aujourd’hui, défient ouvertement l’appareil sécuritaire. Mais au-delà des discours de circonstance, c’est la réalité du terrain qui décidera de la portée de cette transition à la tête de la PNH. Car en Haïti, chaque changement de direction policière suscite des espoirs vite confrontés à la rigidité des structures, à l’insuffisance des moyens et à la complexité des alliances politico-criminelles.

La mission qui attend Vladimir Paraison est lourde. Le climat d’impunité, les faiblesses structurelles de l’institution policière, et la défiance croissante d’une population éprouvée par la violence, constituent autant de défis à surmonter.

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