Haïti : les États-Unis et le Panama plaident pour une nouvelle force internationale de lutte contre les gangs

À l’occasion d’une réunion conjointe tenue ce jeudi 28 août avec le Conseil de sécurité des Nations Unies et l’Organisation des États américains (OEA), les États-Unis et le Panama ont présenté une proposition visant à renforcer la réponse internationale face à la crise haïtienne. Les deux pays suggèrent la mise en place d’une nouvelle force multinationale, appelée à prendre le relais de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSSM), dont les résultats sur le terrain demeurent mitigés.

Cette nouvelle structure, baptisée « Gang Suppression Force » (GSF), aurait pour mandat clair et ciblé de neutraliser les groupes armés qui exercent un contrôle de plus en plus étendu sur le territoire haïtien, en particulier dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. À travers cette initiative, Washington et Panama entendent recentrer les efforts internationaux sur l’éradication de l’insécurité chronique qui mine toute perspective de stabilité politique, économique et sociale dans le pays.

Pour soutenir cette mission, les deux pays suggèrent également la mise en place d’un bureau de soutien des Nations Unies en Haïti, chargé de mobiliser les financements et de superviser les opérations logistiques. Une structure pensée pour éviter les lenteurs et l’improvisation, dans un contexte où chaque jour sans action coûte des vies.

Cette proposition intervient alors que la MSSM, déployée depuis plus d’un an, peine à contenir l’escalade de la violence sur le terrain. Pour Washington et Panama, une réorientation stratégique s’impose, avec une mission mieux définie, des ressources accrues, et une structure de commandement renforcée.

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