Haïti face à ses défis sécuritaires : le temps des promesses doit céder à celui des résultats

Ce lundi 11 août 2025, le Directeur Général par intérim de la Police Nationale d’Haïti (PNH), M. André Jonas Vladimir Paraison, a accueilli deux importantes délégations diplomatiques: L’ambassadeur du Canada, M. André François Giroux, et des représentants du Bureau des Stupéfiants et de l’Application de la Loi (INL) du Département d’État américain.
Selon un communiqué de l’institution policière, ces rencontres s’inscrivent dans une volonté commune de renforcer la coopération sécuritaire entre Haïti et ses partenaires internationaux.
Cependant, au-delà des mots – coopération, engagement, renforcement – une réalité brutale s’impose : le pays est à genoux. La Police Nationale, sous-équipée, sous-payée, et souvent dépassée, tente tant bien que mal de contenir une violence qui s’est enracinée dans les rues comme dans les esprits. Et si la communauté internationale multiplie les visites, les déclarations de soutien, les promesses de matériel ou de formation, la population, elle, attend autre chose : des résultats.
Il ne s’agit pas ici de nier l’importance des appuis étrangers, ni de minimiser les efforts de certains partenaires comme le Canada ou les États-Unis. Cependant, les enjeux actuels nécessitent une réponse d’une tout autre envergure. Une réponse cohérente, coordonnée, adaptée au terrain haïtien, et surtout, inscrite dans le temps.
La sécurité ne se rétablit pas avec quelques livraisons d’équipements ou quelques stages. Elle se reconstruit par la confiance, la stabilité institutionnelle, et une vision politique claire – autant d’éléments encore trop absents du paysage haïtien.