Gonaïves : Chronique d’une ville sombrée dans l’insécurité
Une atmosphère de terreur règne actuellement dans la Cité de l’Indépendance, où une nouvelle flambée de violences secoue la ville. En moins de 72 heures, trois personnes ont été tuées par balles, selon les informations confirmées par les services de l’Hôpital de la Providence. Le dernier drame en date s’est produit dans la zone de Décahos, à l’entrée sud de la ville.
Dans les rues, les habitants se font discrets. Les commerces ferment leurs portes plus tôt. Le silence a remplacé l’agitation habituelle. La peur s’est installée comme un poison lent, nourrie par les menaces du gang Kokorat San Ras, qui chercherait à prendre le contrôle de la ville. Depuis plusieurs jours, des attaques armées ciblent des civils, souvent sans avertissement, ni raison apparente.
« On ne sait jamais qui sera le prochain », murmure un habitant, visiblement inquiet, gardant l’anonymat.
Gonaïves vit désormais au rythme de la violence, dans l’ombre d’un conflit imposé par des groupes armés. Le gang de Savien, déjà solidement implanté dans la région, continue lui aussi d’étendre son influence, rendant la situation encore plus explosive.
Il convient de souligner que cette montée de l’insécurité survient malgré l’arrivée récente d’un nouveau responsable à la tête de la Direction Départementale de la police. Une nomination qui avait pourtant ravivé l’espoir d’un retour progressif à l’ordre.
