Washington DC porte plainte contre l’administration Trump : l’armée au cœur des tensions

Une nouvelle ligne de fracture s’ouvre entre la capitale américaine et la Maison Blanche. Ce jeudi, les autorités de Washington ont décidé d’intenter une action en justice contre l’administration Trump. En cause : le déploiement controversé de troupes de la Garde nationale dans les rues de la ville, une présence militaire jugée aussi préoccupante qu’illégitime par les autorités locales.
La plainte, déposée devant un tribunal fédéral, demande l’arrêt immédiat de cette opération, que les plaignants estiment inconstitutionnelle. Pour le procureur général du district, Brian Schwalb, l’enjeu est clair : « Les soldats armés ne devraient pas surveiller les citoyens américains sur le sol américain », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter). « L’occupation militaire forcée du District de Columbia viole notre autonomie locale et nos libertés fondamentales. Elle doit cesser. », a-t-il ajouté.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump multiplie les démonstrations de force : déploiement militaire sur le territoire national, mise sous tutelle directe de la police locale, et volonté affichée de « restaurer l’ordre » coûte que coûte.
Le mois dernier, des troupes de la Garde nationale ont été envoyées à Washington, dans un climat déjà tendu. Parallèlement, la police métropolitaine du district a été placée sous contrôle fédéral, une décision vivement contestée par de nombreux élus locaux et observateurs.
Pour certains, ces mesures ravivent le souvenir de périodes troublées de l’histoire américaine, où l’usage de l’armée contre les civils n’a jamais permis d’apaiser durablement les tensions. Aujourd’hui, Washington demande à la justice de trancher : entre sécurité et liberté, où placer la limite du pouvoir exécutif ?