Haïti : Emmanuel Vertilaire appelle à la sérénité au sein du pouvoir de transition

Alors que le Conseil présidentiel de transition (CPT) connaît un nouveau changement de présidence, des tensions internes et des spéculations publiques menacent de fragiliser davantage un processus déjà précaire. Dans ce climat de crispation, Emmanuel Vertilaire, Conseiller-Président au sein du CPT, a tenu à lancer un appel au calme et à la responsabilité.

Dans un message publié sur le réseau social X, M. Vertilaire a dénoncé les querelles autour de la présidence tournante du Conseil, les qualifiant de « distractions inutiles » visant à ébranler ce qu’il reste de stabilité politique en Haïti. À ses yeux, ces polémiques détournent l’attention de l’essentiel : la mission collective de sortir le pays de l’impasse sécuritaire et institutionnelle dans laquelle il est plongé depuis des années.

Selon lui, les débats récurrents sur « qui préside vraiment » le CPT reflètent une mauvaise compréhension de la nature même de cet organe. Le Conseil présidentiel n’a pas vocation à être dirigé comme un exécutif classique. Il repose sur un modèle de gouvernance collégiale, où la présidence est avant tout une fonction de coordination temporaire, sans pouvoir prééminent sur les autres membres.

À l’heure où certains milieux politiques et sociaux interprètent chaque changement de président au sein du CPT comme un signe de fragilité, Vertilaire défend une lecture plus apaisée et institutionnelle de l’alternance. « Ce n’est pas un drame, c’est un souffle nouveau », affirme-t-il. Pour lui, ce roulement à la tête du Conseil est non seulement normal, mais sain : il évite les concentrations de pouvoir et rappelle que la transition est un projet collectif, non une ambition personnelle.

Il invite donc tous les acteurs à accueillir ce nouveau leadership avec « sérénité et sens de l’État ». Car la mission du CPT, elle, ne change pas : rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire et créer les conditions propices à l’organisation d’élections libres, crédibles et inclusives. C’est cette ligne directrice, gravée dans l’intérêt national, qui doit guider chaque pas de la transition, indépendamment des querelles de préséance.

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